HELIOTROPIE
Galerie NRA, Paris, ministère de la Culture, Municipalité de Galéria (Corse),
Parc National Océanographique.
NRA Gallery, Ministry of Culture, Galéria town council (Corsica),
Parc National Océanographique
(FR)
(EN)
(ΕΛ)
Le projet a été construit à partir de la Corse, de son passé et de son identité. La guerre ancestrale des Mégalithes et des Torréens a fourni le support et par la suite le principe d'élaboration de mon intervention. Tout opposait ces deux peuples : les uns érigeaient des pierres et enterraient leurs morts, les autres construisaient des parcours couverts spiralés à la surface du sol et incinéraient les leurs.
A l'image de la Corse et de son histoire, tout est double dans ce projet. Autour, un espace au sol a été conçu sous forme de parcours alterné, et en son centre un élément vertical a été planté, une tour. Six miroirs fichés dans le sol renvoient la lumière solaire sur les faces de la tour non éclairées directement et avec attention on peut voir que la lumière se déplace et que la terre tourne.
Le spectateur en entrant dans cette intervention coupe de son corps tout un réseau de faisceaux lumineux, son ombre se projette alors dans de multiples endroits et évolue avec son déplacement. Ce faisant il aura à ce moment donné un peu de vie à mon travail.
"HELIOTROPIE" a été installée à Galéria en août 1984 sur une plage entre mer et montagne, puis détruite avec les premières grandes tempêtes.
The project was built from Corsica, from its past and its identity. The age-old war of the Mégalithes vs. the Torréens provided the backdrop to and, afterwards, laid the foundations on which I was to elaborate my intervention. Everything pitted those two peoples against each other: some would pile up stones and bury their dead while the others built covered spiraling paths on the ground and cremated theirs.
Just like Corsica and its history, everything is double in this project. All around, a space in the ground was devised as a sort of alternating course with, in its center, a vertical element, a tower. Six mirrors driven into the ground reflect the sunlight straight on the unlit tower and, if one looks carefully enough, one can see that the light moves and that the earth turns around.
When entering this intervention, the viewer cuts with his body through an entire network of light beams, his shadow is then cast into multiple places and changes as he moves. By doing so, he will at that very moment have given some life to my work.
“HELIOTROPY” was installed in Galéria in August 1984, on a beach between the sea and the mountain, then it was destroyed during the first great storms of the fall.
